Asie

La collection asiatique comprend plus de 1350 pièces, datant du 18e siècle à nos jours. Les masques de ce continent sont principalement utilisés pour le théâtre et les danses masquées. Le masque en Asie doit se comprendre au sens large. Outre des masques-heaumes ou faciaux, la collection du Musée comprend un nombre important de marionnettes ; marionnettes d’ombres, à tiges, à baguettes, à gaine, à fils (etc.). Par ailleurs, les pratiques masquées asiatiques s’accompagnent souvent d’un orchestre, d’un narrateur, de chorégraphies, de poésie, de chants.

Chaque région connait évidemment sa propre trajectoire et ses spécificités culturelles. Les pratiques masquées sont les témoins de transformations sociétales et religieuses plus importantes. Cependant, certains récits et épopées mythologiques, comme celles du Ramayana et du Mahabharata, se retrouvent dans une multitude de pays (Inde, Birmanie, Indonésie, Cambodge, Laos, Philippines, Sri Lanka, Népal, Thaïlande, Malaisie, Japon, Mongolie, Vietnam, Chine). L’esthétique des masques et de la représentation prend des allures différentes qu’il s’agisse d’un contexte musulman, hindouiste, bouddhiste, ou encore animiste.

À travers le continent, les pratiques masquées ont un statut hybride. Elles peuvent être à la fois divertissantes, didactiques et sacrées. La frontière entre les genres est volontairement floue. Les représentations, qui racontent généralement le combat du Bien contre le Mal, permettent de véhiculer les valeurs esthétiques, symboliques, historiques ou encore sociales de la communauté dont elles sont issues.

Parallèlement à cette fonction moralisatrice, des personnages, comme les bouffons, ont pour rôle principal de faire rire et de maintenir éveillé l’intérêt du public par leurs dialogues et autres facéties, au cours de représentations qui peuvent parfois durer plusieurs heures. Ces personnages jouent également un rôle de médiateur. Ils créent le lien entre deux temporalités : le temps de l’énonciation (celui dans lequel évolue le public) et le temps de l’action (c’est-à-dire un temps mythologique ou historique).

Par ailleurs, les pratiques masquées peuvent être sacrées. Dans de nombreux contextes, le masque est, en effet, le réceptacle d’une force surnaturelle. Son porteur se métamorphose et incarne l’esprit qu’il représente, que celui-ci soit ancestral, mythologique, ou encore démoniaque (etc.).

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